Street Art à Pressigny les pins
A 1h d’Orléans à quelques kilomètres au sud de Montargis. A proximité de la célèbre N7, il existe un haut lieu associatif du Street Art.
Vendredi nous avons été invité par une amie à la visite guidée du château de Lavalette à Pressigny les Pins.
Ludovic, notre guide, nous a retracé l’histoire de ce château, construit au 19eme siècle, puis repris pour accueillir et enseigner des enfants espagnols ce qui explique les deux dortoirs construits sur le coté gauche de l’allée . Depuis quelques années à l’initiative de Sébastien, artiste parisien, ce lieu est un des ateliers de l’association Urban Art Paris. Ce collectif organise là tous les ans depuis 2018 un rassemblement d’artistes de street art . Dès la première année 100 artistes avaient répondu présents. Cette réussite s’explique par la notoriété de Sébastien et aussi pour le besoin de se faire connaître, de se rencontrer, d’échanger et de faire la fête.
Nous avons parcouru le parc mais aussi le monde du street art grâce aux informations données par Ludovic, un bénévole travaillant dans un domaine différent amis passionné par l’art urbain et surtout par son association labelvalette.
La saison 2021 se prépare et le château est en cours de recouvrement d’une peinture noire qui sera le fond demandé par le graffeur qui aura la chance de transformer cet édifice en œuvre d’art comme chaque année depuis 4 ans. Le toit est préservé ainsi que l’intérieur abandonné.
Les fresques de 2020
Le château changera de peau pour la saison 2021 et nous assistons à sa mue. Néanmoins les fresques réalisées pour le Festival 2020 demeurent et nous les découvrons.
Avec cette œuvre je reconnais un style, celui de la Fille aux cheveux d’or telle que je l’ai appelée sur mon blog quand elle a réalisé, à Orléans en mars 2020 31 ème Mur des Carmes.
La chapelle avait été construite par la propriétaire du château au XIXe pour la sépulture de son époux. Elle a été réinvestie avec respect par l’association.
Les fresques des filles
Le monde du street art ne brille pas par la parité, les filles sont plutôt rares mais au Château de La Valette les artistes femmes viennent volontiers, il y a Loraine MTI vu plus haut et plusieurs autres. Cette particularité ne donne-t-elle pas une certaine sérénité aux œuvres que nous avons regardé ?
Le dortoir des garçons tout en bleu
Des origines du street art
Des œuvres collectives
Nous sommes repartis avec une autre vision du château qui nous avait tant intrigué en arrivant. Dans la lumière de cette fin d’après midi, le noir avait pris des nuances, rappelant le noir du peintre Soulage, commentaire d’un membre du groupe que l’on accompagnait .
Je ne saurais trop remercier les organisateurs de cette visite. J’ai découvert ici combien l’art de la rue, le street art, pouvait s’enrichir de l’architecture. Dans ce lieu privilégié, les artistes composent avec les reliefs des constructions et ça donne un style complètement différent du graff que l’on voit dans nos villes.
Une fois de plus, j’ai fait des choix dans les photos, il y a d’autres œuvres à découvrir .
Label Valette hors les murs
Ce n’est pas un hasard si la même association dite « Hors les murs » a lancé un appel à projet pour 8 façades dans 4 villes (Gien, Montargis, Pithiviers et Chalette sur loing ) .
Label Valette prépare activement son 4ème FESTIVAL sur le thème « Egalité et légalité ». En fin de ce mois de mai, le château va accueillir son nouvel habilleur, l’affiche de la manifestation est prête on peut la voir sur « Instagram », elle est signée par une femme Bouda, et la billetterie s’organise.
En attendant les visites guidées ont lieu les samedis et dimanches, sur rendez vous : label.valette@gmail.com.