Rencontres libanaises (12)
Saïd, l’agronome
Saïd est à la retraite depuis plusieurs années, il a travaillé toute sa carrière au ministère du développement rural.
Il a fait ses études d’agronomie en France à Perpignan. Il garde des contacts avec des professionnels de sa promotion.
Nous rencontrons Saïd et son épouse Wadad dans sa maison construite à la place de la cave de son père.
Dès notre arrivée, Saïd nous guide vers son verger. Métier oblige, il nous montre les nombreux cépages de vignes qu’il a planté et qu’il soigne . Nous parcourons les différentes terrasses aménagées pour ses cultures. Comme je m’étonne qu’il n’ait pas d’herbe sous ses vignes et que le soupçonne d’utiliser des herbicides, il me répond que faute de pluie, l’herbe ne pousse plus depuis le dernier sarclage.
Saïd parle parfaitement le français.
Dès le début de notre conversation, Saïd et son épouse nous interroge longuement sur l’immigration magrébine en Europe. Ils pensent que notre situation doit être compliquée du fait des différences de cultures.
Saïd en spécialiste nous a expliqué la géographie rurale du Liban.
Actuellement les zones irriguées sont florissantes. On y produit des fraises et des pommes. Il n’y a pas de problème de débouchés car ces production est destiné uniquement au marché intérieur. Les zones sèches sont le règne de la vigne et des figuiers.
L’érudition de Saïd nous a impressionné tant dans son domaine de l’agriculture mais aussi dans les domaines humains, nous comprenons que ses parents l’ait appelé Saïd qui veut dire en arabe le bienheureux. Le prénom de son épouse Wadad, amour, en arabe lui va bien.