Premier amour. Amour impossible ?
« Un premier amour »
Film français, sortie le 6 juillet 2011. Réalisatrice : Mia Hansen-Love.
En sortant du cinéma je n’étais pas enthousiaste et je ne pensais pas faire un billet sur ce film.
Ce film me paraissait trop long, 1 heure 50, et me semblait sans histoire, tant le sujet est banal, des jeunes qui s’aiment , un garçon qui veut voir le monde et partir a l’étranger. Une fille complètement esclave de son amour pour ce garçon, des larmes, une TS, des parents séparés, la vie parisienne, un homme marié qui s’amourache d’une jeune élève, etc…
Pourtant cette nuit, j’y ai repensé et j’ai décidé d’écrire .
Un film qui offre à voir.
Ce film a y regarder de plus près, sort de l’ordinaire qu’il décrit.
Les images , les éclairages sont superbes , ce film nous donne à voir .
La musique est elle aussi agréable, ce n’est jamais évident de retrouver une relation entre les images et la musique, mais ça passe merveilleusement bien, même la dernière chanson du générique nous laisse scotchés à notre fauteuil.
Les dialogues, dans leur simplicité, laissent la priorité aux images et aux gestes des personnages.
Le rythme lent pourrait nous ennuyer mais il sert a nous imprégner davantage du sujet.
Tout est pudeur et poésie.
Aucun débordement n’accélère le film, les scènes d’amour sont toutes suggérées, pourtant les corps sont beaux, mais ce n’est pas gênant. .
L’important dans cette histoire vécue par de nombreux humains, c’est de se demander si l’on peut oublier son premier amour, tant cette première expérience est coûteuse en investissement personnel. Ce film nous montre aussi que chacun homme ou femme, certes différemment, est a égalité dans cet investissement.
Pour nous faire ressentir cela il fallait donc du temps, beaucoup de paysages et de lumières et surtout une multitude d’images symboles : le chapeau de paille plein de souvenirs qui part au gré du courant du fleuve naissant, le train « supprimé », la mère « enfin libre » après le départ de son conjoint devant sa fille en pleurs, etc…
En conclusion, « Un amour de jeunesse » est un film a déguster doucement, ses saveurs sont si subtiles !