Petits-bonheurs d’Andalousie (2)
Le flamenco
En dehors des beautés que nous a laissé le passé sur cette terre si riche de civilisations, nous avons découvert le flamenco.
Des spécialistes assurent que cette musique et cette danse sont issus de la rencontre entre la culture autochtone espagnol avec celle des gitans venus d’Inde. Cette explication me plait bien tant le mélange des cultures pose problème dans notre société européenne actuelle.
Au delà de ces considérations plutôt politiques, quel bonheur d’être spectateur de flamenco.
Nous avions choisi la Casa de la Mémoria, calle Cuna à Séville
Il s’agit d’un des tablaos flamencos conseillés par le guide du routard . Après une longue recherche dans le centre, plusieurs interrogations de passants …je pense que nous prononcions mal calle Cuna, petite rue que les sevillans ne peuvent pas ignorer, nous sommes parvenus à la casa de la Mémoria, une salle de spectacle proche d’un bar à tapas du même nom.
Les deux spectacles de la soirée étant complet, nous avons réservé pour le lendemain. C’est au cours de cette démarche que nous avons été émerveillé par la gentillesse des sevillanes.
À notre demande et sûrement étonnées de nous voir si embarrassés avec leur langue sur Internet, elles ont pris le temps, et même utilisées leur mail, pour nous permettre de réserver l’entrée de l’Alcazar que les agents de l’office du Tourisme nous avaient refusée. Vraiment quelle gentillesse, nous nous souviendrons longtemps de ces jeunes femmes. Elles ne font pas partie du spectacle de flamenco elles travaillent dans l’ombre. L’une d’elle me confirme sa passion pour le flamenco qu’elle pratique au moment de la Feria, cette semaine qui chaque année au Printemps anime le Pardo de San Sebastian.
Les pieds martèlent le sol en rythme. Les bras s’élancent au dessus de la tête. Les reins se serrent. Les mains dessinent d’énigmatiques figures.
Nous sommes abasourdis par l’énergie que dépense chaque danseur. Ensemble ou en solo entrainés d’une façon effrénée par le chanteur et le guitariste.
J’aurai aimé avoir la traduction des chansons, j’ai trouvé dans la revue « Odyssée » ce poème représentatif de l’émotion que nous faisait partager Javier Perez, à la voix perçante et chaleureuse :
L’œillet que tu m’as donné,
Le jour de l’Ascension,
N’était pas un œillet mais un clou
Qui perça mon cœur
Ces photos ci-dessus ont été prises à la fin du spectacle pour ne pas gêner les artistes.
Merci à Rosana de Aza, Directrice, qui m’a adressé ce diapo de belles photos.
Merci aux artistes pour ce moment extraordinaire qui amène la vie après des visites dominées par les pierres , les dorures, etc… et merci encore au sévillanes de l’accueil.