Des pianos partout …
La 45ème fresque du MUR d’ORLEANS est visible depuis ce WE (23 et 24 juin 2023) sur le mur du Cinéma des Carmes sur Henri Roy.
Venez contempler cette fresque éphémère pendant l’été avant qu’un nouvel artiste vienne de nouveau performer ici, invité par les initiateurs, la ville d’Orléans, Jean Michel Ouvry de l’association d’artistes Sacrebleu et le commissaire d’expo Ludovic Boureau.
L’artiste
GREMS, de son vrai nom Michaël Eveno est né à Paris le 25 octobre 1978. Il découvre le Hip-hop dans les années 90 puis se passionne pour le Rap et le Graffiti. Diplômé des Beaux Arts de Bordeaux en 2004, il travaille comme graphiste et directeur artistique pour de multiples sociétés puis développe rapidement un style à lui qu’il va décliner pour plusieurs grandes marques et annonceurs (Swatch, Scott, Ratp, Philips, Nike, Asics).
Il peint puis expose dans plusieurs capitales et pays du monde (Pékin, Mexico, Paris, Londres, Séville, Tokyo, Suisse) et sort sa première monographie en 2008. Passionné d’art abstrait, d’art ancien et d’art aborigène, il se renouvelle perpétuellement dans ces exercices de styles.
Il est parallèlement connu pour sa musique via sa carrière musicale solo ou ses multiples groupes (Hustla, Olympe Mountain, Rouge à Lèvres, Klub sandwich).ARTSPER
Un honneur
Comme très souvent les graffeurs invités par les promoteurs du MUR bénéficient d’une grande notoriété et Grems est l’un de ceux ci. Les orléanais qui l’ont rencontré vendredi après midi et samedi toute la journée, ont pu observé sa disponibilité et son amabilité. Ses nombreuses expériences artistiques, comme musicien et comme peintre en font un géant de la culture populaire, accessible à toutes et tous.
Peut être, parisien, avez vous vu cette illustration signée GREMS pour la campagne « ImagineR » de la RATP en direction des jeunes.(photo Internet)
Il a également signé le maillot third des Girondins de Bordeaux
Michaël Eveno m’a demandé de ne pas photographier son visage, une « luxe » traditionnel de certains graffeurs, peut être pour ne pas être reconnu par la police, mais à l’heure de l’intelligence artificielle ??? J’ai quand même essayé de respecter ce droit. Dommage !
La construction
Michaë comme ses amis l’appellent, m’explique qu’il n’a pas d’esquisse pour réaliser ce mur pourtant long de 6 m ; il va « construire » en assemblant selon son inspiration des « exercices », c’est à dire des associations de couleurs et de traits qu’il a réalisé de nombreuses fois. Ensuite il déconstruira …
Les pianos
L’artiste peintre semble très au courant de l’activité musicale d’Orléans et me rappelle qu’il y a prochainement le Grand Piano Festival . Il veut installer dans sa fresque des pianos et il a préparé un pochoir de la forme d’un clavier. C’est la première fois, à ma connaissance, qu’un graffeur utilise pour ce Mur, un pochoir, pourtant souvent utilisé dans le street art (naturellement je pense à Banksy) ; encore une nouvelle technique que nous fait découvrir le MUR d’Orléans !
La destruction
Les « accidents » sont pour Michaël Eveno les crayonnages, les lignes, les tirets, des traits imprévus qui viennent « déconstruire » le graffiti d’origine.
Cette fresque, rafraichissante et pleine d’allure, est à voir pendant tout l’été.