De bois millénaire
La Grande Brière
Mon père aimait nous emmener dans ces lieux curieux, la Grande Brière (Loire Atlantique). Il y était né et il ne manquait pas de nous expliquer que cette région constituée par de vastes étendues d’eau, était très pauvre. D’ailleurs son père avait trouvé un travail, il conduisait le train (1920) qui emmenait ses habitants obligés de s’exiler tous les jours pour travailler sur les premiers chantiers de constructions navales de St Nazaire.
Lors de ces balades de mon enfance, notre père devait chercher sa route tant les villages (21) avaient changé, les maisons retrouvaient leur toit de chaume traditionnel, le tourisme se faisait progressivement une place pour faire découvrir ce lieu devenu Parc naturel régional, de nouveaux briérons arrivaient des villes attirés par la beauté et le calme .
Au printemps 2024, avec ma sœur nous sommes retourné en Brière. 30 ans après les explications de mon père, nous avons découvert une autre ressource de ce pays, celle ci est vielle de 6000 ans, elle s’appelle le morta.
Le morta
Quand l’on sonde la tourbe de la Brière ont trouve des arbres millénaires au bois fossilisé, le morta.
Depuis longtemps les briérons utilisaient déjà ce matériau rare et très dur qu’ils extraient de la tourbe, cette terre compact qui était leur seul combustible. Maintenant dans le bois de morta, on confectionne des manches de couteaux que l’on propose aux touristes, lors de leur promenade dans cette région située au nord de St Nazaire et à l’est de La Baule.
En s’aventurant en dehors des « ports » où se retrouvent les visiteurs pour une balade en « plate », nous avons fait la découverte de l’atelier du sculpteur Gérard Desrues. Il ne fait pas partie des nouveaux car il affiche modestement ses diplômes d’hier, comme le Premier Prix de la ville de La Baule en 1988 au salon de Printemps ou le Premier Prix de sculpture en 1996 au Salon d’Automne de Carquefou.
Gérard Desrues sculpte du chêne, de l’acacia et surtout du morta. « Bois spongieux découvert en Brière qui au séchage durcit rapidement devenant ainsi difficile à travailler. »
N’hésitez pas à lui rendre une visite, il est ouvert jusqu’à tard et vous accueillera chaleureusement. Attention son atelier se cache dans la végétation biéronne, il suffit de le demander car tout le monde le connait. En dehors de ces oeuvres en morta , vous trouverez de magnifiques sculptures qui mériteraient l’honneur de galeries d’art contemporain.
2 réflexions sur « De bois millénaire »
Je connais l’atelier JHP à St André des Eaux qui fabrique entre autres des couteaux magnifiques avec du morta. C’est un matériau étonnant
bonjour Bernard
super beau ton message et très émouvant
continue !!
gros bisous
Christiane