Beethoven
« Beethoven. La passion de la fraternité »
le livre de Erik Orsenna aux Editions Stock Fayard
Je viens de terminer la lecture ce livre , et l’enchantement que j’ai ressenti tout au long de ses 250 pages me pousse à vous inviter à le lire. Je préviens que je ne suis pas objectif sur ce choix, Erik Orsenna, le romancier voyageur m’attire et la musique de Beethoven principalement avec ses symphonies, a été celle qui a envahi ma chambre de jeune célibataire sur mon premier tourne-disque Phillips à piles.
Pourquoi « La passion de la fraternité » ? L’académicien Erik Orsenna montre dans ce livre que toute la vie passionnée et terrible de Beethoven semble avoir été apaisée par la Fraternité, une valeur issue de la Révolution Française. « Lorsque la Bastille est prise, Beethoven a dix huit ans. Les événements qui suivent vont bouleverser sa jeunesse et le reste de sa vie.
« L’Ode à la joie » triomphera dans le final de sa 9ème et dernière symphonie, à la fin de sa vie.
Joie, belle étincelle divine, Fille de l’assemblée des dieux,
Nous pénétrons, ivres de feu, ô céleste, ton sanctuaire ! Tes charmes assemblent Ce que, sévèrement, les coutumes divisent ;
Tous les humains deviennent frères, lorsque se déploie ton aile douce.
Premiers vers de la traduction française du poème de Schiller écrit en 1785
Résumé
« Joie, tous les humains deviennent frères lorsque se déploie ton aile douce. »
Quatre ans avant 1789, quatre ans avant la prise de la Bastille et la Déclaration des Droits de l’Homme, Schiller écrit ce poème qui ne cessera d’accompagner Beethoven.
Un Beethoven toute sa vie passionné de fraternité alors que tout se ligue contre lui, sa famille, sa santé, ses amours, ses finances, la noblesse.
À tous les coups qui le frappent, il répond par un chef d’œuvre. Jusqu’à ce bout du chemin, le 26 mars 1827, en plein cœur d’un orage. Il meurt en nous laissant, en nous léguant cette joie, les derniers accents de sa neuvième symphonie devenu le chant de l’Europe enfin réconciliée.
Ce livre est le récit de cette passion, le portrait d’un génie fraternel.
Un livre né d’un double amour.
Pour l’Europe.
Et, bien sûr, pour la musique. Car le trio « Fidelio » que viennent de créer Erik Orsenna, le pianiste Michel Dalberto et le violoncelliste Henri Demarquette raconte, mots et notes mêlés, cette folle et bouleversante passion pour la Fraternité.
De quel trésor avons-nous le plus aujourd’hui besoin ?
Extrait de la présentation du livre sur le site de La FNAC
Une forme de biographie, livre d’histoire
Tout au long des 45 chapitres , Erik Orsenna, nous documente. Il nous expose les sentiments de Beethoven pour Napoléon Bonaparte et le Pouvoir. Il aborde les moyens de vivre des compositeurs avant la création des droits d’auteurs acquis par Beaumarchais . On suit l’histoire de la Marseillaise, traduit en allemand par Beethoven. La vie amoureuse et plus particulièrement le mariage est célébrée dans le seul opéra de Beethoven, Fidelio .
Plusieurs chapitres sont consacrés au combat du compositeur face à la maladie et particulièrement sa surdité.
« Ah vous doutez de l’âme ? Eh bien écoutez Beethoven ! Cette musique est le rayonnement d’un sourd. Est- ce le corps qui l’a faite ? Cet être qui ne perçoit pas la parole engendre le chant. Son âme, hors de lui, se fait musique. Que lui importe l’absence d’organe ! Le verbe est là, toujours présent. » page 90.
Victor Hugo (Oeuvres complètes)
One thought on “Beethoven”
u as l’occasion de regarder et d’écouter l’hommage rendu à Beethoven sur Arte il y a quelques semaines. Les 9 symphonies étaient retransmises de 9 villes qui avaient jalonné la vie de Beethoven. C’était magnifique