l’hôpital, un autre monde ?
Hier j’étais à l’hôpital . Nous rendions visite à une parente.
Entrer dans un hôpital, observer les gens dans les couloirs, voir les ambulances, imaginer le travail des soignants et la souffrance des soignés et de leurs familles déclenchent en moi une réflexion que j’esquisse ici.
L’Hôpital m’apparaît comme un autre monde .
- Dans la rue, les magasins, le travail la norme est à la force, la rapidité pour être le premier, le plus performant ou tout simplement pour faire tout ce que nous avons à faire. Aller vite pour aller travailler, en revenir sans tarder pour s’occuper des enfants, faire les courses. Sur la route c’est la course pour rallier sa destination. Dans les salles de sport, il faut se surpasser. On n’a à peine le temps de parler, de se rencontrer. Etc…
- Quand l’on franchit la porte de l’hôpital, soudainement, tout s’arrête .Ici, tout est calme, le bruit est limité ( les téléphones portables sont interdits). En dehors des soignants (et encore), les personnes marchent tranquillement sans empressement.
- Les rapports humains sont complètement différents, soignants-soignés, visiteurs-visités. Dans ces rapports passent plus d’humanité. Grâce à la Sécu, il y a moins de rapport d’argent (je n’ai pas écrit qu’il n’y avait plus de rapport d’argent, car il y a la télé, le téléphone, parfois les bouteilles d’eau et plus).
- Ce monde différent prend pourtant une place importante dans chaque ville. La collectivité par l’impôt finance beaucoup cet immeuble, ces services, ces lits , ces soins, ces personnels sans que l’on s’en plaigne beaucoup.
Et si l’hôpital était un monde exemplaire…
- Une autre observation me permet de penser que l’hôpital est un monde différent. Devant la maladie ou l’accident, nous sommes tous égaux, alors les personnes qui se côtoient dans l’hôpital sont très diverses. Plus qu’ailleurs les cultures, les couleurs de peau, les origines, les pauvres, les riches se retrouvent dans ce lieu. Et contrairement à la vie quotidienne tous vivent, se parlent, s’entraident sans difficulté . On dirait que les clivages se sont estompés soudainement.
Et si l’hôpital était un monde exemplaire…
Qu’en pensez-vous ?