« Entre les murs »
Depuis la Palme d’or de Cannes 2008,nous attendions « Entre les murs » et ce soir nous n’avons pas manqué une des premières séances. Et nous avons vu un véritable chef d’oeuvre ; pas un scénario compliqué, seulement… la reprise du quotidien d’un professeur de français entre les murs d’un collège d’un arrondissement populaire de Paris.
Parents d’élèves ou anciens parents d’élèves courez voir ce film. Vous y trouverez un conseil de classe et un conseil de discipline, sans oublier les réunions parents professeurs. Un régal pour la précision des situations.
Professeurs, c’est tout simplement le quotidien de nombreux d’entre vous en collège.
Dans ce film (et non un documentaire) que des choses justes et précises (d’après moi).
Ce film aime les élèves dits difficiles, ce film aime les profs, pas de caricatures, le niveau juste.
J’ai aimé la solidarité entre les personnages de ce film : la solidarité entre les élèves « contre » le prof, mais aussi la solidarité entre les profs et même avec la hiérarchie. Tous se soutiennent dans les situations difficiles.
Au contraire de nombreux documentaires ou téléfilms sur les violences en classe, dans ce film il n’y a pas de plainte ou de lamentation, sauf à la fin celle d’une élève qui n’a rien appris …contrairement aux élèves qui se sont exprimés durant le bilan de fin d’année organisé par le prof. Cet épisode de fin de film en dit long sur l’enseignement . Ils ne disent pas que grâce au professeur de français, HEROS du film ils ont appris à vivre ensemble, à débattre ensemble ; d’ailleurs la dernière image est un match de foot entre professeurs et élèves qui se déroule dans une ambiance festive et normale.
Je me demande si ce film n’est pas tout simplement un vrai film sur l’adolescence. Un élève interrogée par le prof sur ce qui se serait passé pendant les vacances qui expliquerait le changement de comportement, lui répond qu’elle n’est plus une gamine.
Grâce à ce film nous avons la chance d’entrer entre les murs d’un collège et dans l’intimité entre un prof et « ses » élèves…pour l’ADMIRER . On est baba devant les exploits de sportifs, les réussites de patrons et artistes, après ce film je me dis qu’on ferait mieux d’être « baba » devant les exploits quotidiens de milliers de profs.