Oswiecim en polonais
AUSCHIWITZ en allemand.
Je me souviens…
Lors de notre voyage en Pologne en 1993 qui nous menait de Bydgoszcz, à Poznam par Gdansk, Torun, Varsovie, Cracovie et Wroclaw, nous ne devions de nous arrêter à Oswiecim. En effet dans cette ville qui se trouve au bord d’une des seules autoroutes polonaises à cette période (Cracovie-Wroclaw), l’histoire s’est arrêtée . Nous sommes à Auschwitz, où 4 millions de personnes sont morts en cinq ans.
Le guide-livre que nous consultions régulièrement, indiquait d’une façon succincte comment se rendre sur les lieux de ce terrible endroit. « Entrer par la rue Findera, des panneaux indiquent la route à partir du centre ville…. » , suivi des heures d’ouverture et une brève description du musée. En complément les informations touristiques précisent : « Visites guidées du camp, sur réservation ».
Arrivés dans cette petite ville de province nous pensions trouver les indications annoncées mais rien . Pour un lieu aussi important nous avons été très étonnés. Je me souviens que je n’étais pas fier de demander mon chemin à un habitant de cette endroit. N’allais-je pas être catalogué de voyeur pour cette personne qui avait du être témoin direct ou indirecte de la tuerie. J’aurai préféré l’information par des panneaux . Ce tourisme n’était encore pas très développé, seulement 2 générations nous séparaient de ce génocide. Et puis la Pologne venait de se libérer du joug soviétique.
Heureusement la civilisation a fait son œuvre d’éducation, des classes de petits français vont la-bas en sortie scolaire . Notre embarras s’est transformé en devoir de mémoire d’autant plus nécessaire que dans le Monde des génocides ont encore lieu.
Nous n’avons pas voulu visiter le musée d’AUSCHWITZ et ses horreurs annoncées dans le guide. La dénomination de musée me semblait inappropriée ; pour moi un musée c’est d’abord un lieu pour admirer les créations artistiques de l’homme.
Nous avons choisi le camp de Auschwitz II à 3 km, à Brzezinka sur la carte, appelé aussi le camp de Birkenau.
Là, librement, dans un grand silence, nous avons pu parcourir les allées, entrer dans quelques baraquements parmi quelques uns qui semblaient avoir volontairement préservés. Nous avons été très impressionnés par les dessins et inscriptions réalisés qui figuraient sur les murs. Peut être aurions nous apprécié d’être accompagnés d’un guide, mais je n’en suis pas sûr tant le silence s’imposait.
L’immensité des lieux, les restes des fondations qui s’inscrivent à perte de vue, nous ont permis de tenter d’imaginer l’ampleur de la tragédie pour ces hommes et ses femmes qui venaient de chez nous les humains.
Je n’ai pas eu le courage de photographier l’intérieur des ruines des fours crématoires mais nous nous souvenons de personnes qui pleuraient devant le monument à la Gloire des Victimes, peut être y avaient-elles retrouvé le nom d’un proche.
Je me souviens aussi d’un groupe de jeunes qui malgré une chaleur intense restaurait une allée envahie par l’herbe…nous avons appris qu’il s’agissait de scouts allemands…