Rencontres à Madagascar suite 7 (novembre 2007)
Marie Andrée, institutrice à Ambodihintsina
Non loin de Ony Hôtel, sur l’autre bord du lac, il y a un village de plusieurs centaines d’habitants.
En visitant ce village nous avons eu la chance de rencontrer les 2 institutrices, la Directrice Marie Andrée et sa collègue Micheline.
Elles nous ont fait visiter leur école neuve entourée d’une grande cour avec terrain de foot et jardinet pour les plantations pédagogiques.
Cette après midi il n’y a pas classe ; en effet à Madagascar, dans les villages, les élèves ont école tous les matins de 7h30 à 13h. L’après midi les enfants vont souvent aider leurs parents au charbon de bois dans la forêt ou sur le lac pour la pêche, les deux principales activités de ce village.
L’école reconstruite récemment est divisée par une cloison en deux salles, chaque salle comporte deux classes dans lesquelles enseignent les institutrices. Les tables sont orientées vers deux cotés de la pièce ; pendant que l’enseignante s’occupe d’une classe, les élèves de l’autre classe, s’occupent sagement.
Pour être institutrice à Madagascar il faut avoir son BEPC.
La directrice est très occupée par l’administratif des 110 élèves, et je pense avoir compris qu’elle n’a pas de salaire supplémentaire pour ces tâches qui la chargent beaucoup.
Nos deux amies ne sont pas de la région, elles ont été « mutées » là. Marie Andrée est seule avec son enfant, son mari n’a pu laisser sa profession dans une autre région. Micheline a 6 enfants elle habite le village avec son mari sans profession.
Elles nous expliquent que les enfants apprennent bien car ils sont avides de savoir. Les élèves passent un examen d’entrée en sixième, malheureusement parmi les reçus très peu iront au collège faute de moyens des parents. Le collège est à 20 kilomètres, à Brickaville avec comme seul moyen de transport, le taxi-brousse et la marche à pieds.
Cette visite, cette rencontre, nous montre une fois de plus, les énergies considérables dépensées par des centaines d’enseignants dans toutes ces classes rurales. Les institutrices sont vraiment convaincues que le développement de leur pays passe d’abord par l’éducation des enfants. Avec les moyens limitées dont elles disposent elles sont vraiment admirables.
Chaque rencontre avec ces enseignants du primaire qui font le plus beau du métier du monde, nous apporte beaucoup.
2 réflexions sur « Rencontres à Madagascar suite 7 (novembre 2007) »
Chronique très intéressante d’un pays vu par vos yeux (avec de belles photos). Nous apprenons beaucoup sur la vie et le pays malgaches…
A poursuivre …. Et merci pour la carte postale.
A bientôt, nous vous embrassons,
Yannick et Roland
Il y en a une qui dort au premier rang !
Dis donc les graffitis sur les tables ça existe aussi à Madagascar.
Merci encore pour cette belle tranche d’école !