18% des lycéens travaillent à l’extérieur.
L’autre jour, au lycée technique, nous animions un atelier » entretien téléphonique ». http://www.univ-orleans.fr/utl/?page=5
6 élèves de première année de BEP restauration collective s’entraînaient à utiliser le téléphone pour rechercher un stage…
En dehors des exercices, nous dialoguons avec ces élèves . Leur demandant si elles ont eu des expériences de demande de stage ou des job d’été, une élève nous apprend qu’elle travaille plusieurs soirs par semaine dans un boulangerie ouverte le soir.
Elle nous explique qu’elle a commençé à travailler l’été et qu’elle a poursuivi pendant l’année scolaire. Elle travaille jusqu’à 22h et rentre chez elle par le bus. Elle déclare qu’elle n’est pas trop fatiguée, « l’habitude » et que le travail scolaire n’est pas gêné.
Nous en parlons aevec le professeur, il est au courant et il nous précise que cette élève est une des meilleurs de la classe. Le professeur ajoute que le père étant au chômage, le salaire (environ 300€) est sûrement le bienvenu à la maison .
Aujourd’hui en lisant mon journal, je découvre que « Près d’un lycéen sur 5 a exercé un emploi en cours d’année ». Plus précisément , l’étude commandée par l’Union Nationale Lycéenne, révèle que sur un échantillon….18% ont, en dehors des stages conventionnés, déjà exercé ou exercent une activité rémunérée en dehors des vacances. Les activités se répartissent entre le baby-sitting (28%), la vente (24%), l’hôtellerie et la restauration (16%), l’événement et l’accueil (12%), l’industrie (7%) . On apprend également que près de la moitié ne sont pas déclarés . Plus loin l’étude précise que 23% des élèves des lycées professionnels travaillent parcequ’ils en ont besoin pour vivre.
Les professeurs constatent qu’en général cette activité perturbe le travail scolaire.
Nous sommes en France, en 2006 ! Nicolas S… lance partout qu’il faut que la France travaille plus . Pour améliorer ses revenus faudra-t-il aussi faire travailler nos enfants.
Est ce que notre jeune fille a manifesté contre le CPE l’année dernière ? Est ce qu’elle s’est inscrite sur les listes électorales ? Ce qui est sûr qu’elle connaît dans sa chaire le travail pénible et qu’elle n’a pas fini !
La campagne de l’UNL pour la revalorisation des bourses et une « reconnaissance sociale » des lycéens n’est pas un luxe . Faudra-t-il qu’ils ( les jeunes) reprennent le chemin des manifs pour être entendu ?
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Près d’un lycéen sur cinq a exercé un emploi en cours d’année scolaire
LE MONDE | 18.12.06
4 réflexions sur « 18% des lycéens travaillent à l’extérieur. »
bonjours,je m’appel Erica,je suis à l’age de 15ans et je vais avoir mon baccalauréat cette année là.J’habite à Antananarivo la capitale ad Madagascar donc je suis nationalité malgache.Concernant l’etude tous les etudiants malgeches s’arretent d’etudier quand ils auront leurs bac faute de leurs parents qui n’ont pas d’argent pour continuer l’etude.
Mon probleme c’est que mes parents refusent de payer mon ecolage à l’université quand j’obtiendrai mon bac.Ils n’ont pas de moyen pour mes etudes.Je suis tres deçue de quand je pense à ça.Moi,j’aime etudier et j’aime aussi l’etude,j’avais toujours rever d’etudier à l’exterieur mais mon probleme c’est que personne ne prepare mes papiers ni m’eberger ni de me faire sortir d’ici.Alors je vous demande de l’aide car je suis maintenant tomber dans une mauvaise situation.
Avec toute ma sincèrité,je suis prète à tout faire surtout pour l’etude.Et j’attentds avec patience votre reponse.Aider moi s’il vous plait.Voilà mon addresse e-mail:timimouche@yahoo.fr
Je vous remercie dejà d’avance.
Erica
En France, il y a des lycéens puis des étudiants qui travaillent pour payer leurs études. Dans les pays dit du tiers monde, c’est plus compliqué car il n’y a pas de travail , les petits boulots étant pris par des personnes jeunes et vieux travaillant ainsi toute la journée.
Néanmoins des solutions existent ; quand nous sommes revenus de Burkina nous avons accompagné une jeune fille « qui prenanit l’avion pour la première fois » , en effet elle quittait sa famille et son pays parcqu’elle était attendue dans une école supérieure à Angers. J’ai appris qu’il existait une convention entre le lycée de Ouagadougou et l’Ecole Supérieure d’Electronique d’Angers (dépendant de la Faculté Catholique) pour offrir des études à l’élève reçue première au Bac . Une famille l’héberge à Angers et je sais que ses études se déroulent bien.
C’est une exception certes, mais je pense que cette initiative n’est pas isolée.
Bonjour Bernard
Toujours aussi bien ton blog, mais ne fais pas trop de pub aux catho: la charité n’est pas l’équité, la justice ou l’égalité.
Et un petit bonjour à Janine L., si elle lit ce message…
L’histoire de cette jeune fille du Burkina rencontrée à l’Aéroport d’Ouaga est très anectotique. Je ne suis pa informé du nombre de jeunes africains bénéficiant de telles bourses. Je suis convaincu que d’autres grandes écoles facilitent ainsi les « bons élèves » des pays du Sud. D’ailleurs ça serait intéressant de lançer la recherche sur Internet…