Carnaval
Un déferlement de bonheur collectif
Dimanche 10 mars 2024 c’était la fête pour les antillais ou autres personnes originaires des pays d’outremer français. Je n’avais pas traversé l’Atlantique, j’étais sur l’avenue Jean Jaurès de Paris. Je me suis retrouvé témoin heureux et surpris par un déferlement de bonheur collectif .
Devant moi, des groupes hauts en couleur ont remonté l’avenue. Ils dansaient avec de chorégraphies qui paraissaient répétées de longue date . Ces danses leur permettaient d’affronter l’hiver finissant malgré leurs tenues plus adaptées au climat des iles.
17 groupes
Pas problème pour parler avec les spectateurs, c’était la fête ! J’ai appris qu’il y avait de nombreux groupes, qu’ils viennent de Place de la République et se dirigent vers la porte de Pantin, près de 4 km.
Je n’avais pas besoin d’en savoir plus, je n’avais qu’à observer et me laisser entrainer au son des fanfares et diverses musiques qui passaient devant moi.
La fête sur le trottoir
On aurait dit que toute la jeunesse ultramarine était descendue dans la rue. Tous les groupes semblaient accompagnés par centaine de leurs supporters qui envahissaient le trottoir.
Les jeunes envahissaient bruyamment la chaussée à la suite de leurs amis
Un groupe de marcheurs, très sages, descendus de leurs fourgons tous gyrophares allumés, fermait la démonstration de joie et de fierté. Je ne vois vraiment pas les participants en juste-au-corps, ou moins, costumés de tulle ou de bas résilles, se confronter à ce régiment . On se sait jamais…
Puis les fanfares se sont éloignées… je n’ai pas pu éviter de penser aux arrières-arrières grands parents de ces jeunes, ces africains qui ont été envoyé aux Antilles comme esclaves… Nous, les occidentaux, nous leur avons apporté le désespoir, maintenant leurs enfants nous apportent ici la joie de leurs danses, de leurs cris et parfois de leurs extravagances.