La guerre en Éthiopie
Pourquoi cette guerre ?
Il y a un an nous étions en Éthiopie, dans la région du Tigré.
Voir aussi mes billets sur notre voyage en Éthiopie (cliquez).
Il y a un an nous y vivions les derniers jours d’un séjour qui nous avait mené d’Addis Abéba à Mékelé (voir la carte ci dessous). Les séjours touristiques dans le Tigré reprenaient après une période d’insécurité terminée par un accord de paix entre l’Éthiopie et l’Érythrée sa voisine de l’Est qui a d’ailleurs valu le prix Nobel de la Paix 2018 au Premier Ministre. La guerre semblait être passée et nous avions aperçu une région calme.
Certes nous avions croisé le camps de Adi Harush où étaient regroupés 10000 réfugiés principalement des érythréens en attente d’être rapatriés ou de partir dans le Monde. Certes sur la route stratégique entre la région de Gondar et celle du Tigré nous avions traversé la rivière Tekeze sur un pont délabré et qui semblait avoir été fortifié . Il y avait aussi la difficulté pour notre guide de s’expliquer avec les tigréens dans leur langue, le tigrinya. Mais pourquoi ce nouveau conflit ? Je ne suis pas spécialiste j’ai entendu ou lu des problèmes de pouvoir, une histoire mouvementée entre les tigréens et le pouvoir central, des difficultés de faire cohabiter des hommes et des femmes d’ethnies différentes (80 éthnies parlant 290 langues).
Voir aussi le blog d’un spécialiste
De plus la frontière avec l’Érythrée ancienne région du royaume millénaire d’Axoum, date seulement de la colonisation par les italiens au XIX . En attendant…
TV5Monde du 15/11/2020. C’est une guerre sans images que se livrent les forces gouvernementales éthiopiennes et le Front de libération des peuples du Tigré (FLPT). Alors que les combats font rage, des milliers de réfugiés ont dû partir à la hâte en laissant tout derrière eux. La plupart ont migré vers l’Etat de Gedaref au Soudan voisin. La question d’un retour sur leurs terres est pour l’heure très incertaine tandis que l’Organisation des Nations unies (ONU) craint de possibles crimes de guerre.
Les enfants et la guerre ?
Malheureusement les enfants seront les premières victimes de cette guerre. Immanquablement nous pensons à ceux que nous avons rencontrés et souvent photographiés avec leurs sourires inoubliables.
Nous étions à Hawzen qui a déjà payé un lourd tribu à la guerre. Le 22 juin 1988 le bombardement d’un marché par l’aviation éthiopienne avait fait 1000 morts .
Le Tigré au patrimoine exceptionnel
Nous allons suivre les actualités de cette partie du Monde avec encore plus d’intérêt et d’émotions.
Parce que je le connais un petit peu plus et que je l’aime maintenant, j’espère que l’Éthiopie ce grand pays d’Afrique, qui a apporté le premier médaillé olympique, qui a organisé les états africains en union, qui a été le premier pays à être présidé par une femme retrouvera la pays et les enfants leur sourire.
Aux dernières nouvelles, d’après l’ONU 32 000 personnes ont déjà fui vers le Soudan voisin. Les ONG n’ont pas accès à la région. Les Nations Unies réclament un cessez le feu temporaire mais le gouvernement éthiopien considère qu’il s’agit d’un problème interne et a rejeté toute médiation. « Courrier International du 21/11/2020 »