8 mars . Femme du Cameroun
Soeur Marie Françoise.
Quand nous l’avons rencontré lors de notre voyage au Cameroun en 2004, elle avait 73 ans.
Notre fils l’avait invitée à notre table à Edéa.
Très vite elle nous a entretenu de son projet : construire un centre d’accueil pour jeunes hommes et jeunes filles sortant de prison ; là ils recevront une formation pour les relançer dans la vie. Plus qu’ailleurs en Afrique la prison est signe de banissement.
Elle connait très bien ces jeunes ; elle les cotoie principalement depuis sa retraite, elle est visiteuse de prison. Elle est la seule à entrer et à soigner dans la prison d’Edéa, sa ville natale.
Soeur Marie Françoise a travaillé en France avec la congrégation des Petites Soeurs du Père de Foucault.
Elle habite une maison, qu’elle ne peut plus entretenir, en plein centre d’Edéa, dans le quartier « Amour », ça ne s’invente pas !!!
C’est en moto taxi qu’elle se rend à tous ses rendez-vous. Incroyable de voir cette femme de santé fragile (dernièrement elle a été très malade), sur le siège arrière de la moto-taxi parcourant les rues bruyantes d’Edéa. Edéa est une ville industrielle entre Douala et Yaoundé.
Et, elle en a beaucoup des rendez vous ! Ici sur la photo prise en 2004, elle recevait l’architecte et l’entrepreneur qui réalisent son projet.
Elle nous montre les plans qu’elle a dessiné « à la grâce de Dieu ». A vrai dire, Soeur Marie Françoise est très aidée . Des personnalités camerounaises mais aussi l’Association « Béthanie » et son Président Mr Lalisse.
Soeur Marie François a été tellement convaincante que nous avons adhéré à cette association et même nous avons organisé une réunion à Orléans pour convaincre à notre tour de l’intérêt de participer à ce projet. Nous disons « au moins on sait et on peut voir où va l’argent que l’on donne ».
Le projet de Soeur Marie Françoise avance ; aux dernières nouvelles les premiers jeunes y été accueillis. La formation devrait être dispensée par des professeurs vacataires d’un collège voisin (ça améiore le maigre salaire des enseignants camerounais).
Le financement est assuré (non par Dieu !) mais par diverses subventions venant de l’Etat Camerounais, d’organismes français, etc…et des dons de quelques français .