Les meilleurs moments de notre dernier séjour à Madagascar (1), arrêt au temple.
12 octobre 2008
Premier jour de voyage, nous sommes partis vers 7h car la route est longue pour rallier dans la journée, Tananarive à Miandrivazo , 500 km à l’ouest tout en s’arrêtant dans un temple . C’est dimanche et l’ambiance animée des offices religieux à Madagascar nous attire.
Nous connaissons la nationale 7 sur laquelle nous roulons, nous l’avons emprunté pour visiter le Sud il y a deux ans. Comme toute les routes de Madagascar s’y retrouvent beaucoup de monde, les piétons qui font de longues heures de marche pour leurs activités (aujourd’hui aller à la messe), les taxis-brousse souvent surchargés, les camions énormes qui remontent à la capitale, les charrettes à zébus. A plusieurs endroits des vendeurs d’artisanats surtout du raffia dans la région attendent les touristes .
Nous aimons beaucoup la nationale 7 car elle traverse la région des hauts plateaux, la campagne est magnifique avec ses rizières en terrasse ; le plus petit espace entre les reliefs est utilisé. Quel travail, tout à la main, ce qui nous avait fait dire que les malgaches étaient de sacrés travailleurs ! En plus quel festival de couleur !
A quelques kilomètres d’Antsirabe, une des grandes villes de Mada , il est 10h, il est temps de s’arrêter dans un temple, c’est l’heure de l’office . Il n’y a que l’embarras du choix, de la route nous voyons des endroits pleins de monde endimanché. Célestin notre chauffeur décide de s’arrêter à Ambohimendroso. Nous voyons que c’est un temple par son petit clocher carré et les inscriptions FJKM (Eglise de Jésus Christ de Madagascar).
Les enfants devant le nouveau temple, ils rentreront quand l’office débutera.
Il y a deux bâtiments, l’un en pierre sans toit (nous apprendrons qu’il a été dévasté par un cyclone et devenu dangereux, les paroissiens ont reconstruit à coté un plus grand en brique). C’est dans celui là que nous pénétrons. A notre entrée tous les occupants se retournent, nous sommes gênés d’avoir ainsi troublé l’office. Mais aussitôt, un homme âgé se déplace vers nous, il s’assoit, il parle très bien français. Il va pendant plus d’une heure nous expliquer ce qui se passe et nous traduire les inscriptions ou les paroles des uns et des autres. Il nous parle de l’Eglise réformée à Madagscar, de l’œcuménisme, de la faculté de théologie de Tananarive, du pasteur, une femme, qui est de la bourgade d’à coté.
Madame le pasteur m’avait donné l’autorisation de photographier.
Comme nous sommes étonnés que les fidèles interviennent en répondant aux questions du pasteur, nous apprenons qu’il s’agit d’une assemblée pour décider de l’opportunité de fêter l’anniversaire de la construction du lieu de culte. Effectivement il y aura vote (très partagé !) et même quête. Les paroissiens ont choisi d’attendre 2 ans, le temps de faire des travaux (fenêtres, sols…) pour l‘anniversaire.
Comme nous avons participé à la quête avec quelques euros, nous sommes remerciés par madame le Pasteur en chaire, montrant aux participants nos billets .
Puis des hommes ferment les portes et l’office proprement dit commence.
Cliquer pour écouter un chant liturgique mov00004.mp3
Notre traducteur est parti à sa place et nous n’aurons plus d’explications sur le déroulement de la cérémonie. Il y a des chants, des lectures, un long sermon (le pasteur doit commenter une lecture biblique). Nous sommes étonnés par la longueur de cette homélie et surtout par l’attention des auditeurs , même des plus jeunes. Parfois les propos attirent des rires … A la reprise, nous en profitons pour quitter le lieu , ce qui ne se fait pas incognito car la porte est dure à ouvrir, et certains se déplacent pour nous dire en revoir.
Dommage ! nous aurions tant aimé dialoguer avec cette femme pasteur, qui paraissait si dynamique, il est indispensable de continuer notre route qui sera encore très longue. Mais quel bonheur de rencontrer cette communauté de gens simples, priant en famille, jeunes et vieux ensemble ; ces agriculteurs que nous admirions tant, travaillant si durement dans leurs rizières . Notre voyage commence très bien, merci à Célestin de nous avoir arrêter là . Le dimanche suivant nous serons dans la cathédrale de Diéguo Suarez . La ferveur est tout aussi forte, nous avons là eu la chance de rencontrer le prêtre, mais nous n’avons pas perçu la même chaleur humaine que dans ce petit village du bord de la nationale 7.